samedi 9 juin 2007

Fin de mission pour un passionné

Martin Omgba Zing

Fin de mission pour un passionné

L’arbitre international Camerounais a trouvé la mort la nuit du 4 Mai dernier alors qu’il se rendait en République démocratique du Congo officié un match de la coupe de la confédération africaine de football.

‘’Martin Omgba Zing, c’est un arbitre qui était entrain de monter, qui était pressenti pour remplacer Evehe Divine qui va à la retraite dans deux ans. Maintenant qu’il est parti, il faudrait que la fédération Camerounaise de football et même la Confédération africaine de football (caf) trouve un arbitre de sa trempe parce que lorsqu’on voyait Omgba Zing sur le terrain, on savait que c’est un lion qui était sur le terrain, il avait changé et il faisait du bon travail’’. Ces propos de l’arbitre international Jean Marie Endeng Zogo résume en réalité qui était Martin Omgba Zing que toute la famille du football pleure au pays des lions indomptables. Sa seule passion dans la vie était l’arbitrage. Martin comme l’appelle ses intimes ne parlait pas plus de cinq minutes sans évoquer l’arbitrage, ses ambitions sifflet à la bouche et surtout comment il entrevoyait l’avenir de l’arbitrage Camerounais. Le destin étant cruel, c’est en allant officier un match de football au Congo Démocratique ( Tp Mazembé – Mwana Africa) qu’il trouve la mort dans ce bœing 737-800 de la compagnie aérienne Kenya Airways. C’est le 30 juin 1969 que Martin Omgba Zing voit le jour. Son géniteur, feu Tsala Gabriel employé à la fédération Camerounaise de football et originaire du département de la Lekié, ne lésine pas sur les moyens pour donner à sa progéniture le patronyme du président fondateur du Tonnerre Kalara Club de Yaoundé. Pendant longtemps, dans les milieux du foot, on a pensé que l’arbitre était le fils de l’autre.

Plusieurs distinctions pour récompenser les efforts de ‘’Fifa’’

Très jeune, Martin Ombga Zing s’intéresse à l’arbitrage. C’est dans la ligue provinciale de football du centre qu’il va faire ses classes sans brûler une seule étape. De 1992 à 1994, il est arbitre stagiaire dans la ligue départementale de football du Mfoundi. Toujours en 1994, il va accéder en deuxième division, où il passera deux belles saisons. 1996 est l’année où Martin Ombga Zing accède en première division. Après six ans au sein de l’élite nationale, il obtient à 25 ans son badge d’arbitre international. Depuis 2002, Martin sillonne les stades du continent. Avant son décès, il était en passe de passer à la catégorie ‘A’ des arbitres internationaux. La dernière compétition au quelle il a pris part était la dernière coupe d’Afrique des nations cadette au Togo. L’arbitre Camerounais a d’ailleurs fait la finale comme quatrième arbitre. Du retour de cette expédition, Martin Ombga Zing que nous avons rencontré devant le siège de la Fecafoot à Tsinga se réjouissait d’avoir pris le même avion que le président de la Caf Issa Hayatou qui le présentait comme son fils. Omgba Zing a pris part à deux coupes de la Cemac au Congo Brazzaville et en Guinée Equatoriale. Il a dominé de son talent le tournoi sous régional, malheureusement il n’a jamais fait la finale de cette compétition parce que à chaque fois, le Cameroun était en finale. Sur le plan national, l’ancien président de l’Association des Arbitres de Football pour le centre ( Acaf) a vu ses efforts récompensés par plusieurs distinctions. En 2003, il reçoit la distinction de meilleur arbitre de la saison par la Fecafoot. L’année suivante, il est désigné sifflet d’or par l’hebdomadaire Global football à travers son concept ‘’ les oscars du football’’. ‘’ Bien qu’il ait été souvent incompris, je pense que Martin a été quelqu’un qui a aimé l’arbitrage et qui a voulu toujours être excellent ‘’ a déclaré Raphaël Evehe Divine, un vétéran de l’arbitrage Camerounais. Martin Ombga Zing a eu le privilège de diriger une finale de coupe du Cameroun devant le premier sportif Cameroun. L’arbitre qu’on appelait amicalement ‘’Fifa’’ était un homme sobre, intelligent qui savait ce qu’il voulait et ne ménageait aucun effort pour donner satisfaction.
Le 8 octobre 2005, il sortait indemne d’un accident de la circulation qui avait coûté la vie à sa mère, sa sœur et son cousin, tandis que sa compagne s’en tirait avec une fracture de la hanche. On pensait alors qu’après avoir échappé à cet accident, il allait mettre long sur terre, que non, il ne fêtera pas son 38 anniversaire le 30 juin prochain.

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